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CHANT DEUXIÈME.

41. « Ces organes du monde [18], comme tu le vois maintenant, vont ainsi de degré en degré, recevant d’au-dessus, et opérant au-dessous.

42. « Regarde bien comment par cette route je vais au vrai que tu désires, afin qu’ensuite tu puisses tenir seul le gué [19].

43. « Comme du forgeron l’œuvre du marteau, des moteurs bienheureux émane la vertu et le mouvement des saintes sphères ;

44. « Et le ciel, qu’embellissent tant de lumières, de la profonde intelligence qui le meut reçoit l’image et s’en empreint.

45. « Et comme dans votre poussière, par divers membres conformés pour diverses fonctions, l’âme s’épand ;

46. « Ainsi l’intelligence épand sa bonté par la multiplicité des étoiles, se mouvant elle-même dans son unité.

47. « Une vertu diverse, infuse en chacun de ces corps précieux [20] qu’elle anime, s’unit à lui comme à vous la vie.

48. « A cause de la nature heureuse d’où elle dérive, la vertu répandue dans le corps brille comme la joie à travers une brillante pupille.