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LE PARADIS.

32. « Foulques m’appelait ce peuple, à qui fut connu mon nom ; et de moi ce ciel s’empreint, comme je le fis de lui [25],

33. « Car, au déplaisir de Sichée et de Créuse, plus que moi ne brûla la fille de Bélus [26], tant qu’au poil [27] il convint ;

34. « Ni cette Rhodope, que trompa Démophoon, ni Alcide lorsque Iole fut entrée dans son cœur.

35. « Ici cependant point ne se repent-on, mais on se rejouit, non de la faute qui ne revient dans le souvenir, mais de la Puissance qui disposa tout dans sa prévision.

36. « Ici on admire l’art qu’illustre un si grand effet, et l’on discerne le bien en vue duquel le monde d’en haut régit celui d’en bas.

37. « Mais, pour que pleinement satisfaits soient tous désirs nés dans cette sphère, il faut qu’outre encore je procède.

38. « Tu veux savoir qui est dans cette lumière, laquelle ici près de moi scintille comme un rayon de soleil dans une eau limpide.

39. « Or, sache que de la paix y jouit Raab, jointe à notre ordre, qui s’empreint d’elle dans son plus haut degré.

40. « Dans ce ciel où l’ombre de votre monde a sa pointe [28], elle fut enlevée avant aucune des autres âmes pour qui triompha le Christ.