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CHANT DIXIÈME.


NOTES DU CHANT DIXIÈME


3-10-1. Le Père.

3-10-2. Sans jouir de cet ordre.

3-10-3. Selon le système astronomique adopté par Dante, les étoiles se mouvant dans les plans parallèles à l’Équateur, et le Soleil et les planètes dans le plan du Zodiaque, qui coupe le premier sous un angle d’environ 25° 30’, ces plans se heurtent, suivant l’expression du Poëte, aux points d’intersection, ou équinoxiaux, dans les signes du Bélier et de la Balance. Or, au moment où Dante accomplit son voyage mystique, le soleil était, comme il l’a déjà dit plusieurs fois, dans le signe du Bélier.

3-10-4. Cet art que Dieu contemple avec amour en soi, est l’ordre, le type éternel de la Création.

3-10-5. A raison de l’obliquité de leur mouvement dans l’écliptique, le Soleil et les planètes se trouvent successivement en des positions diverses par rapport à la terre, ce qui leur permet de répandre leur vertu, en des lieux qui n’en ressentiraient pas l’influence, si le plan de leurs orbites coïncidait avec le plan de l’équateur ; en ce dernier cas, donc, une partie de cette vertu qui est en eux resterait sans effet, et presque toute la force productive des phénomènes terrestres serait morte.

3-10-6. Si le plan oblique de l’orbite du Soleil et des planètes faisait avec le plan droit de l’équateur un angle plus petit ou plus grand.

3-10-7. Le Soleil.

3-10-8. C’est-à-dire que, le Soleil étant entré dans le Bélier, et décrivant au-dessus de l’horizon un arc plus grand, les jours croissaient.

3-10-9. Il est clair qu’on ne saurait apercevoir une pensée avant qu’elle soit venue, l’apperception étant inséparable de la pensée même.

3-10-10. Béatrice représente ici allégoriquement la grâce divine, comme il est dit au tercet 18.

3-10-11. N’ayant vu de splendeur qui surpassât celle du Soleil.

3-10-12. Le Soleil, selon Dante, est le séjour assigné au quatrième ordre des bienheureux ; lesquels voient dans le Père l’éternelle spiration de l’Esprit et la génération éternelle du Fils. Le verbe spirare, dont nous n’avons que les composés inspirer, respirer, étant un de ces mots consacrés qui seuls expriment le dogme d’une manière rigoureuse et absolue, nous avons cru devoir le transporter dans notre langue, à l’exemple de Dante, si soigneux de l’exactitude théologique.