Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/378

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
366
LE PARADIS.

7. Comme quelquefois, par plus d’allégresse poussés et tirés, ceux qui dansent en rond élèvent la voix, et dans leurs gestes s’animent de plus de gaieté ;

8. Ainsi, à la prompte et dévote prière, les Cercles saints montrèrent dans leur danse et leur merveilleux chant une joie nouvelle.

9. Qui se lamente de ce qu’ici l’on meurt pour vivre là-haut, ne voit pas quel y est le rafraîchissement de l’éternelle pluie.

10. Cet un et deux et trois qui toujours vit, et règne toujours en trois et deux et un [4], non circonscrit et circonscrivant tout,

11. Trois fois était chanté par chacun de ces esprits, avec une telle mélodie qu’à tout mérite elle serait une pleine récompense.

12. Et dans la plus divine lumière du Cercle le plus étroit [5], j’entendis une voix modeste, telle peut-être que fut celle de l’Ange à Marie,

13. Répondre : « Aussi longue que sera la fête du Paradis, aussi longtemps notre amour fera rayonner autour de soi un pareil vêtement.

14. « Son éclat suit l’ardeur, l’ardeur la vision, et celle-ci est égale à la grâce surajoutée à sa puissance.