Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/403

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
391
CHANT DIX-SEPTIÈME.


CHANT DIX-SEPTIÈME


1. Tel que vint à Climènes, pour s’éclaircir de ce qu’il avait entendu contre soi [1], celui qui encore rend les pères peu faciles aux prières de leurs fils [2] ;

2. Tel étais-je, et tel paraissais-je à Béatrice et à la sainte lampe qui auparavant avait pour moi changé de place [3].

3. Ce pourquoi ma Dame : « Exhale au dehors, me dit-elle, l’ardente vapeur de ton désir, de manière qu’en sortant elle offre bien l’image de l’interne empreinte ;

4. « Non que notre connaissance croisse par ton parler, mais afin que, t’enhardissant à dire ta soif, on te verse à boire. »

5. — O chère tige mienne, qui tellement t’élèves, que, comme voient les esprits terrestres qu’un triangle ne peut contenir deux angles obtus,

6. Ainsi tu vois, avant qu’elles soient, les choses contingentes, regardant le point [4] à qui tous les temps sont présents,