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LE PARADIS.


CHANT VINGTIÈME


1. Lorsque celui qui éclaire tout le monde, descend de notre hémisphère, de sorte que de toutes parts, le jour s’éteint,

2. Le ciel, qui auparavant ne s’embrasait que de lui, soudain brille de plusieurs lumières [1] dans lesquelles une seule resplendit.

3. Ce qui se passe alors dans le ciel me vint à l’esprit, lorsque le Signe du monde et de ses chefs [2], dans le bienheureux rostre se tut :

4. Toutes ces vives lumières, en redoublant d’éclat, ayant commencé des chants échappés de ma labile mémoire.

5. O doux amour [3], qui te voiles de splendeur, qu’ardent tu paraissais dans ces brillants esprits pleins seulement de saints pensers !

6. Après que les précieuses et splendides gemmes dont je vis ornée la sixième lumière [4], eurent éteint dans le silence les sons angéliques,