Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/476

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
466
LE PARADIS.


CHANT VINGT-SIXIÈME


1. Tandis qu’en doute j’étais, à cause de ma vue éteinte par la vive flamme, il en sortit un souffle qui me rendit attentif,

2. Disant : « Jusqu’à ce que tu recouvres la vue qu’en moi tu as consumée [1], il est bon que le discourir la compense.

3. « Commence donc et dis ce qui occupe ton esprit, et sois assuré que la vue en toi est troublée, non morte,

4. « Parce que la Dame qui te conduit par cette divine région, a dans le regard la vertu qu’eut la main d’Ananias [2]. »

5. Je dis : — A son plaisir, ou tôt ou tard, vienne le remède à mes yeux, qui furent les portes par où elle entra [3] avec le feu dont toujours je brûle.

6. Le Bien qui rend heureuse cette cour est l’alpha et l’oméga de tout ce qu’écrit en moi l’amour ou légèrement ou profondément [4].