Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Fiorentino).djvu/121

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LA DIVINE COMÉDIE L'ENFER CHANT PREMIER Au milieu du chemin de notre vie, je me trouvai dans une forêt obscure, car j’avais perdu la bonne voie. Hélas ! que c’est une chose rude à dire, combien était sauvage et âpre et épaisse cette forêt, dont le souvenir renouvelle mon effroi ! Elle est si amère, que la mort l’est à peine davantage ; mais, pour dire le bien que j’y ai trouvé, je parlerai des autres choses que j’y ai vues. Je ne saurais bien expliquer comment j’y entrai, tant j’étais plein de sommeil au moment où j’aban- donnai la véritable route ; mais dès que je fus arrivé au pied d’une colline où se terminait cette vallée qui m’avait frappé le cœur d’épouvante, je regardai en haut, et je vis les épaules de la montagne vêtues déjà