Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/24

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sans cela, de vous rendre palpables ces beautés vigoureuses, ces expressions pleines de feu, ces images d’une justesse si saisissante, ces tournures qui ne sont qu’à lui ? Il fallait se faire souple pour suivre ce vers énergique ; il fallait être un écho qui rendît le mot sans presque faire sentir le changement d’idiome ; il fallait être un miroir qui représentât fidèlement le grand écrivain qu’on faisait s’y mirer… Avons-nous été tout cela ? Nous n’avons, Dieu nous en garde, pas la prétention de le dire ; nous ne l’énonçons que pour faire comprendre bien clairement la direction que nous avons voulu nous donner.

Le tour italien a été suivi par nous autant que le français, — un français très-complaisant, — a pu nous le permettre ; l’inversion marche de plain-pied dans notre livre, et l’expression y va parfois jusqu’à l’élrangeté. Des parenthèses s’y rencontrent souvent ; ces parenthèses renferment : ou un mot indispensable qui ne se trouve point dans le texte, ou un autre indispensable éclaircissement pour le mot qui précède. On aurait pu mettre cela dans les notes ; mais nous avons tenu à ne point le rejeter hors du texte,

afin d’y laisser le plus de lumière possible. Les