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NOTES.

Certains vers nous ont, malgré la précision du trait, embarrassé dans le cours de cette pièce. Elle est une de celles pour lesquelles une seconde édition, revue et corrigée, serait bien nécessaire.

Canzone vi (page 160).

Ici le poëte emploie une allégorie touchante. Dans cette belle canzone le pauvre Dante montre l’état de son ame, ployée, brisée par la peine et la désillusion, mais pleine de fierté dans l’infortune. — Le sommaire en fait suffisamment connaître l’idée ; l’ensemble peut s’en déduire quant aux détails, la plupart sont d’une gracieuseté, d’une fraîcheur et d’une délicatesse qui laissent peu de chose a désirer.

M. Ferdinando Arrivabene dit que « cette canzone sera toujours un parfait modèle de poésie morale. »

La cinquième stance parle de l’exil de Dante ; le poêle a le cœur ulcéré.— ir est presque certain que les blanches fleurs changées en fleurs perses » sont une allusion aux dissensions terribles des Guelfes et des Gibelins ; cependant les couleurs qui servaient de signe aux deux partis, au lieu d’être le blanc et le pers (vert), étaient le blanc (pour les Gibelins) et le noir (pourles Guelfes). —Nous ne faisons, du reste, que soulever cette question, nous récusant s’il fallait la résoudre… nous aurions trop crainte de nous tromper.

M. Benjamin Laroche, dans une note de sa traduction de la Prophétie de Dante, de lord Byron, cite quelques vers de cette canzone, qu’il qualifie de sonnet. Ce ne peut