Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/85

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SONNET II.

Il prévient ses vers contre une supercherie.

O douces rimes, qui allez parlant de la noble Dame que les autres honorent, à vous viendra, s’il n’est déjà venu, un, dont vous direz : « Celui-là est notre frère. »

Je vous en conjure, par le Seigneur qui inspire de l’amour aux dames, ne l’écoutez pas ; car dans son contenu ne se trouve pas une chose qui soit amie de la vérité.

Et si vous étiez, par ses paroles, engagées à venir auprès de votre Dame, ne vous arrêtez pas, mais venez à elle ;

(Et) dites : « O Dame, notre venue a pour but de vous recommander (signaler ?) un qui se désole en disant : Où est le désir de mes yeux ? »