Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/90

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BALLADE II.

Il trouve dans son mal le moyen de se guérir.

Puisque je ne puis rassasier mes yeux de regarder le beau visage de ma Dame, je le contemplerai avec tant de fixité, que je deviendrai heureux en le regardant.

Comme l’ange qui, en planant — c’est (le privilége) de sa nature — dans les hauteurs des régions, devient heureux seulement en voyant Dieu : de même, étant un être humain, je pourrai devenir heureux dans ce monde en contemplant la figure de cette Dame, qui possède mon cœur ; tant est grande la vertu qu’elle répand et déploie, quoique nul ne la découvre, sinon celui qui l’honore de ses désirs.