Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/92

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SONNET VII.

Il déplore le pouvoir des yeux de sa Dame.

Il n’est bois plein de si robustes nœuds, ni encore aucune pierre si dure, à qui cette cruelle, qui consomme ma mort, n’inspire de l’amour avec ses beaux yeux.

Or donc si elle rencontre un homme qui la regarde fixement, elle doit bien lui percer le cœur, s’il ne recule. Il lui faut en mourir, car jamais il n’obtient la récompense qu’il lui est juste de recueillir.

Hélas ! pourquoi un si grand pouvoir fut-il donné aux yeux d’une Dame si inhumaine, qu’elle ne garde sa foi à personne en sa vie ?

Et qui, contraire à toute pitié, est tellement hautaine, que si un autre meurt pour elle, elle ne le regarde plus, et dérobe ses beautés à sa vue ?