Page:Darby - La promesse du Seigneur.djvu/11

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que son train n’était pas si réprouvé de Dieu qu’on voulait l’affirmer, et qu’il fut confirmé dans son incrédulité par le contraste (qu’il sait très-bien appercevoir) qu’offrait la conduite des disciples avec les préceptes du Maître. Telle est la valeur de la lamentation du Seigneur Jésus sur le monde. Ce qui en était le sel a perdu sa saveur ; la beauté, la sainteté de l’Église ont disparu, l’épître de Christ a été couverte de taches, et la terre est privée de la preuve matérielle de la vérité du Christianisme. Et qui pis est, l’immense majorité des pauvres enfants de Dieu qui parle tant de l’accroissement de la piété, qui se donne tant de mouvement pour la conversion du monde, qui organise pour cela tant de comités, d’associations, etc, ne voit pas que tout ce travail qu’on se donne, n’est pas ce que demande le cœur de Jésus : et ne réalise pas encore le dessein de ce glorieux Sauveur en plaçant son Église dans le monde, qui est qu’on reconnaisse ses disciples à leur amour mutuel, et que ces derniers soient un, afin que le monde connaisse que Jésus a été envoyé de Dieu. Jean, xiii, 35. xvii, 21.–23.

En conduisant plus loin les esprits, sans doute frappés, de ses chers disciples, dans la science de la petitesse, le Seigneur poursuit ses saintes leçons, qui toutes reposent sur le principe que des êtres faibles et petits comme eux, ont besoin de rester tels aux yeux du monde et aux leurs propres, et pour tant d’être fortifiés et rassurés. La petitesse est leur position normale ; celle où Jésus les a toujours vus et veut toujours les voir. C’est comme petits qu’ils les reconnaît pour siens ; et moins ils ont cherché à l’être et à le paraître dans le monde, moins aussi ils ont été les objets de son ministère d’amour et de condescendance, quoique dans sa fidélité il ait pu les reprendre et les châtier. Et, en leur donnant ce qu’il faut à des petits, le Seigneur nous enseigne que le grand principe du Ciel est de soutenir la