Page:Darby - La promesse du Seigneur.djvu/15

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Cieux ; voilà la déclaration de Dieu même, qui revient à confirmer la pensée dominante de Jésus dans tout ce discours, celle de combattre ce côté de l’orgueil de la vie qui recherche ce qui est grand devant l’homme. N’être forte qu’en Dieu et marcher en pauvre état sur la terre, telle est la position dans laquelle il veut voir son Église, et chacune des âmes qui lui appartiennent ; c’est par là qu’on lui ressemble en effet, car il a été crucifié par infirmité, et n’était fortifié que par la puissance du Dieu invisible.

C’est ainsi que, de tout temps, le Seigneur a pourvu aux besoins spirituels de son peuple ; et, malgré les effrayants progrès que fait la révolte dans la Chrétienté, la source des bénédictions n’est pas tarie pour ce qu’il y a encore de fidèle au milieu de celle génération incrédule et perverse. Bien que l’Israël spirituel soit en petit nombre et dispersé au milieu des nations qui ont adopté quelques-unes des formes du Christianisme ; bien que celle insignifiante minorité soit incapable de protester ou de déployer quelque résistance contre l’envahissement du mal, les bénédictions du Royaume des Cieux leur appartiennent toujours ; et, quoique leur force soit petite, elle est pourtant réelle, parce que le Dieu fort est de leur côté. Il y a une promesse pour les temps les plus désespérément fâcheux, faite par Celui qui apercevait de loin les suites funestes de ces désirs de grandeur et de prééminence qui bouillonnaient dans le cœur des disciples, promesse bien faite pour rassurer un peuple affligé et chétif qui demeurerait fidèle au milieu du mal : Je vous dis que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre, touchant quoique ce soit qu’ils demanderont, il leur sera accordé par mon père qui est aux Cieux : car, où il y en a deux ou trois assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.