Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/21

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est surtout nécessaire, quand il rencontrera ces locutions : « sous [la] loi », ou : « sous [une] loi », par [la] loi, etc.

L’expression « sous le péché » qu’on trouvera Rom. III, 9, n’est pas non plus très-française, mais nous l’avons conservée néanmoins pour ne pas affaiblir la force morale de la phrase qui, dans le texte, désigne l’état de péché (comme Dieu l’entend), qui pèse sur nous, poids, puissance, et de toute manière ; le sens serait perdu si nous traduisions par « dans le péché » ou par « assujetti au péché ».

Au chapitre VI de l’épître aux Romains et ailleurs, nous avons traduit « si nous sommes morts avec Christ », et non pas « si nous mourûmes avec Christ » ; nous avons la conviction que nous rendons ainsi plus exactement la pensée de l’apôtre, bien que la vraie forme du verbe manque absolument en français : nous mourûmes, comme temps historique, ne présente à l’esprit qu’un acte qui s’est accompli à un moment donné.

Le vers. 28 d’Actes XX a passablement tourmenté les critiques et les traducteurs. Il nous semble que cela provient de ce qu’on n’a pas fait attention a un sens très-ordinaire de τοῦ ίδίου. Nous lisons avec tous les éditeurs modernes : τοῦ αίματος τοῦ ίδίου, ne prenant pas ce dernier mot comme adjectif s’accordant avec αίματος, mais comme un génitif gouverné par αίματος. — ίδίου est ce qui est propre à quelqu’un, et par conséquent sa famille, les gens de sa maison : τοῦ αίματος τοῦ ίδίου, c’est le sang de quelqu’un qui appartient à une personne, comme un fils à son père. Les exigences de la langue française nous ont forcés à ajouter un nom à : son propre ; nous avons dit « son propre [fils] », parce que nous savons que celui qui appartenait à Dieu et qu’il a donné, c’était son fils.