Page:Darby - Les sympathies de Jésus et son isolement au milieu des hommes.djvu/15

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là, à Nazareth ? C’est l’Éternel, le Sauveur, c’est Emmanuel ! Et qu’est-ce que cette ville ? C’est un endroit si mauvais, qu’il suffit de s’y trouver pour faire dire : Ah ! je n’en veux rien. Nathanaël dit à Philippe : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ?

C’est Dieu que je vois premièrement dans la personne de Jésus ; mais Dieu dans les circonstances que repousse la chair, parce qu’elle est méchante. Pour connaître Dieu, il faut que la chair soit entièrement mortifiée, et que la grâce, dans notre cœur, nous fasse apprécier l’amour de Dieu, malgré la chair. C’est là l’histoire de la vie chrétienne.

Extérieurement, Jésus n’était qu’un malheureux Nazaréen, mais la perfection était dans ses voies et dans son cœur, et elle se manifestait au milieu de toutes les difficultés, de tout le mépris et de tout ce qui était faux. La foi seule pouvait discerner les voies de Jésus à travers tous les besoins et toutes les misères. Les cœurs brisés voyaient cette perfection de bonté se manifester au milieu de tous les soucis. Il est nécessaire que nos cœurs voient aussi dans cet homme méprisé, Dieu lui-même, qui se révèle à nos âmes, et qui prend sa place au milieu de nous.

Alors Jésus vient à Jean pour être baptisé. Jean l’en empêche fort, parce qu’il reconnaissait la dignité de sa personne. — J’ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens vers moi ! Jésus lui dit alors : Laisse faire pour le présent, car il nous est convenable d’accomplir toute