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Je reviens au cas de l’homme dont il a été question plus haut. Supposons maintenant que sa conscience soit touchée et vivifiée par l’Esprit de Dieu : quel en sera l’effet ? Ce sera, en premier lieu, de lui faire reconnaître son état de ruine par le péché et la nullité de son innocence et de sa justice : en second lieu, un sentiment de dépendance entière de Dieu et de soumission du cœur au jugement de Dieu sur un pareil état.

Appliquez cela à l’Église et à toute l’économie. Pendant que les hommes dormaient, l’ennemi a semé de l’ivraie. L’Église est dans un état de ruine, plongée et perdue dans le monde, invisible si vous voulez ; tandis qu’elle devrait présenter, comme un chandelier, la lumière de Dieu. Si elle n’est pas dans cet état de ruine, je dis à nos frères dissidens : Pourquoi l’avez-vous quittée ? Et, si elle y est : Reconnaissez donc cette ruine, cette apostasie, ce départ de son premier état. Hélas ! cela est trop évident. Abraham peut recevoir des serviteurs, des servantes, des bœufs, des chameaux, des ânes, mais son épouse est dans la maison de Pharaon.

Quel est donc l’effet de l’opération de l’Esprit, le fruit de la foi ? C’est de reconnaître cet état de ruine, d’en avoir la conscience, d’en être humilié. Et nous, qui en sommes coupables, nous prétendrions restau-


    conséquence de ceux qui font ces petites Églises de Dieu en différentes localités, ils considèrent néanmoins les fidèles qui n’en font pas partie comme étant pleinement de l’Église de Dieu.