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d’Israël de la captivité, à prétendre accomplir l’œuvre de Moïse, qui avait été fidèle dans toute sa maison (Hébr. III) au commencement de cette économie-là. Non ; il reconnaît dans les termes les plus clairs et les plus touchans l’état déchu d’Israël, et « qu’il était dans une grande angoisse ». Il fait tout ce que la Parole l’autorise à faire dans les circonstances où il se trouvait placé, mais il n’a jamais prétendu faire une arche de l’alliance, comme Moïse l’avait faite et parce que Moïse l’avait faite, ni établir le Schechina, que Dieu seul pouvait faire, ni l’Urim et le Thummim, ni arranger les généalogies aussi longtemps que l’Urim et le Thummim manquaient. Mais il nous est dit dans la Parole qu’il a joui de bénédictions dont on n’avait pas joui depuis le temps de Josué, parce qu’il a été fidèle à Dieu dans les circonstances dans lesquelles il était placé, sans prétendre refaire ce que Moïse avait fait et que le péché d’Israël avait défait. S’il l’eût fait, c’eût été confiance humaine et non pas obéissance. L’obéissance, et non l’imitation des Apôtres, voilà sur ce point notre part. C’est beaucoup plus humiliant : mais du moins c’est plus humble et plus sûr ; et voilà tout ce que je cherche, tout ce que je demande, c’est que l’Église soit plus humble. Se contenter du mal comme si nous ne pouvions rien faire, ce n’est pas là l’obéissance ; mais imiter les Apôtres, ce n’est pas obéir non plus. La conviction de la présence du Saint-Esprit nous délivre en même temps de la mauvaise pensée d’être forcés de demeurer dans le mal, et de la prétention de faire au-delà de ce que