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LA CHAUMIÈRE

de potasse et de salpêtre. Cette nouvelle quelque désagréable qu’elle fût, nous affligea peu, parce que nous avions de plus grands malheurs à déplorer. Sur la fin de l’année, mon père voyant que son emploi lui donnait à peine de quoi élever sa nombreuse famille, tourna ses vues du côté du commerce, espérant par là, faire quelques bénéfices qui le missent à même de soutenir sa famille et de fournir aux frais d’exploitation de son île, qui lui était devenue bien chère, depuis que les dépouilles mortelles de son épouse et du plus jeune de ses enfans y étaient déposées. Pour mieux réussir dans ses projets, il crut devoir s’associer avec un certain personnage de la colonie ; mais au lieu des bénéfices qu’il se promettait de ses spéculations, il n’éprouva que des pertes : il fut d’ailleurs trompé d’une manière indigne par les personnes en qui il avait placé sa confiance ;