Page:Darien-Descaves - Les Chapons.djvu/63

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BARBIER.

Nous en sommes convaincus. Tu emportes toute notre estime… Si les gens qui demandent ton éloignement te connaissaient comme nous te connaissons… ils se montreraient moins ardents contre toi… Il faut leur pardonner… L’occupation est trop pénible aux cœurs vraiment français pour ne pas excuser les défaillances…

MADAME BARBIER.

Apprête-toi, ma fille. Mieux vaut, je crois, te mettre en marche au petit jour, pour moins de fatigue.

BARBIER.

Si tu pouvais même t’en aller avant le réveil des Prussiens, tu t’épargnerais la vue… désagréable… de ceux qui sont la cause de ton départ… Va-t’en plutôt sur un bon souvenir, celui de notre sincère affection.

CATHERINE, s’habillant machinalement.

Qui… qui… que vous allez prendre pour me remplacer ?…

MADAME BARBIER.

Personne.

BARBIER.

Ta place restera vide à notre foyer, je t’en donne l’assurance.

CATHERINE.

Alors, ça me console un peu… Mais c’est pour