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ment dans l’intérieur de la poitrine ou dérobées par les épaules : toutes conditions qui sont incapables d’amener des changements notables dans la résonance ; tout au plus celle-ci présentera-t-elle une certaine diminution, le plus souvent inappréciable, dans le cas où ces lésions seront régulièrement disséminées dans toute l’étendue du poumon. — Mais si, au lieu d’être disséminées, elles se trouvent agglomérées en un point quelconque de la superficie de cet organe, la résonance est diminuée là où elles existent, parfois même il y a matité complète. — Il peut encore arriver que des tubercules se forment dans la plèvre costale ; dans ce cas, la percussion, au niveau de la partie affectée, provoque une douleur qui se traduit presque toujours par des plaintes. — Enfin, la percussion sur un point de la poitrine correspondant à des tubercules situés soit dans le poumon, soit sur la plèvre costale, détermine parfois une toux pénible, sèche et quinteuse.

Toutefois, hâtons-nous de le dire, la douleur des parois costales, la toux produite artificiellement par la percussion, de même que l’absence de la résonance, sont des symptômes assez rares au début de la maladie, alors que, nous le répétons, les tubercules commencent à peine à envahir l’organe pulmonaire.

L’auscultation, quoi qu’en aient dit certains auteurs, et notamment Cruzel, donne assez souvent des résultats très-précieux. Il est vrai que, pour pouvoir en tirer le meilleur parti possible, il faut, avec