CHAPITRE XIII.
HÉRÉDITÉ (suite). — RETOUR OU ATAVISME.
Le grand fait de l’hérédité que nous allons maintenant discuter, a été admis par les agriculteurs et auteurs de divers pays, comme le prouvent le terme scientifique d’atavisme, dérivant du latin atavus, ancêtre ; les expressions anglaises de reversion, ou throwing-back ; celles de pas en arrière ou retour, en français ; et celles de Rückschlag ou Rückschritt, en allemand. Lorsqu’un enfant ressemble à l’un de ses grands-parents, plus qu’à ses parents immédiats, le fait n’éveille pas notre attention, bien qu’il soit à la vérité fort remarquable ; mais, lorsque l’enfant ressemble à un ancêtre plus reculé, ou à quelque membre éloigné d’une branche collatérale de la famille, — ce qui doit être attribué au fait que ses membres descendent d’un ancêtre commun à tous, — nous éprouvons alors et à juste titre un grand étonnement. Lorsqu’un des parents présente seul quelque caractère nouveau et généralement transmissible, et que les enfants n’en héritent pas, cela peut tenir à ce que la puissance de transmission se trouve prépondérante chez l’autre parent. Mais lorsque les deux parents sont semblablement caractérisés, et que l’enfant, quelle qu’en puisse être d’ailleurs la cause, n’hérite pas du caractère en question, mais ressemble à ses grands-parents,