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PLANTES À VRILLES.

Bignonia picta. Cette espèce a une étroite ressemblance avec la dernière au point de vue de la structure et des mouvements de ses vrilles. J’ai examiné aussi accidentellement une plante d’une belle croissance de l’espèce congénère B. Lindleyi, et celle-ci sembla se comporter sous tous les rapports comme la précédente.

Bignonia capreolata. Nous arrivons maintenant à une espèce pourvue de vrilles d’un type différent ; mais parlons d’abord des entre-nœuds. Une jeune tige acheva trois grandes révolutions, en suivant le soleil, avec une vitesse moyenne de 2 heures 23 minutes. La tige est mince et flexible, et j’en ai vu qui accomplissaient quatre tours réguliers en hélice autour d’un bâton mince et vertical, s’élevant de droite à gauche, et par conséquent dans une direction contraire à celle des espèces précédemment décrites. Puis, par suite de l’intervention des vrilles, la tige s’élevait en haut du bâton soit directement, soit en décrivant une spire irrégulière. Les vrilles sont, sous plusieurs rapports, extrêmement remarquables. Chez une jeune plante, elles avaient 6c,3 de long environ et elles étaient très-ramifiées, les cinq divisions principales représentant évidemment deux paires de folioles et une foliole terminale. Chaque ramification est cependant bifide ou plus ordinairement trifide vers l’extrémité, avec des pointes mousses mais