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PLANTES À VRILLES.

des vrilles très-sensibles et je liai le pétiole de façon à ce que la vrille seule pût se mouvoir ; elle traça une ellipse parfaite en 1 heure 30 minutes ; je fis mouvoir alors en partie la plante circulairement, mais cela n’amena aucun changement dans la direction de l’ellipse suivante. Le lendemain, j’observai une plante attachée de la même manière jusqu’à ce que la vrille (qui était très-sensible) accomplît une ellipse en se dirigeant en ligne droite vers la lumière ou en s’en éloignant ; le mouvement était si considérable que la vrille aux deux extrémités de sa marche elliptique se courba un peu au-dessous du plan horizontal, parcourant ainsi plus de 180 degrés : mais la courbure était aussi considérable dans le sens de la lumière que vers le côté obscur de la chambre. Je crois que Dutrochet s’est mépris parce qu’il n’a pas fixé les entre-nœuds et qu’il a étudié une plante dont les entre-nœuds et les vrilles ne se courbaient plus régulièrement ensemble par suite de leur différence d’âge.

Dutrochet n’a pas fait d’observations sur la sensibilité des vrilles. Celles-ci sont très-sensibles lorsqu’elles sont jeunes et longues de 2c,5 environ, et que les folioles du pétiole sont à peine développées. Un seul attouchement léger avec une petite branche sur la surface inférieure ou concave près du sommet les fit rapidement courber ; une anse