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PLANTES À VRILLES.

bable, l’assertion de Mohl, que les entre-nœuds sont parfois convertis en vrilles.

Toute la feuille, quand elle est jeune et sensible, se tient presque verticalement en haut, comme nous avons vu que c’est le cas pour beaucoup de vrilles. Elle est continuellement en mouvement, et une vrille que j’ai observée décrivit, avec une vitesse moyenne de 2 heures environ pour chaque révolution, de grandes ellipses, quoique irrégulières, qui étaient tantôt étroites, tantôt larges, avec leurs grands axes dirigés vers les différents points de l’horizon. Les jeunes entre-nœuds s’enroulaient irrégulièrement en ellipses ou en spires, en sorte que, par suite de ces mouvements combinés, un espace considérable était décrit à la recherche d’un support. Si la portion terminale et amincie d’un pétiole ne parvient pas à saisir un objet, elle finit par s’incurver en bas et en dedans, et elle perd bientôt toute irritabilité et toute faculté de se mouvoir. Cette courbure en bas diffère beaucoup de celle qui se produit dans les extrémités des jeunes feuilles chez plusieurs espèces de Clematis, car celles-ci, quand elles sont ainsi courbées en bas ou crochues, acquièrent alors toute leur sensibilité.

Dicentra thalictrifolia. — Dans cette plante alliée, la métamorphose des folioles terminales est complète, et elles se convertissent en vrilles par-