Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
REMARQUES FINALES.

sion ont passé actuellement ou sont susceptibles de passer durant le laps des temps d’un état à l’autre ? Une plante pourvue de vrilles, par exemple, a-t-elle acquis son organisation actuelle sans avoir passé antérieurement par l’état de plante volubile ou de plante grimpant à l’aide de ses feuilles ? Si nous considérons seulement ces dernières, l’idée qu’elles étaient primordialement volubiles nous est forcément suggérée. Les entre-nœuds de toutes, sans exception, s’enroulent exactement comme les plantes volubiles mais un petit nombre seulement sont encore très-volubiles, et beaucoup d’autres le sont imparfaitement. Plusieurs genres de plantes grimpant à l’aide des feuilles sont alliés à d’autres genres qui sont simplement volubiles. Il faut remarquer aussi que la présence de feuilles avec des pétioles sensibles et avec la faculté qui en résulte de saisir un objet, serait comparativement peu utile à une plante sans les entre-nœuds qui, en se contournant, mettent les feuilles en contact avec un support ; néanmoins, comme le professeur Jaeger l’a remarqué, il n’est pas douteux qu’une plante rampante puisse reposer sur d’autres plantes à l’aide de ses feuilles. D’autre part, les entre-nœuds enroulants suffisent, sans aucune autre aide, à rendre la plante grimpante ; en sorte qu’il paraît probable que les végétaux grimpant à l’aide de leurs feuilles ont été dans la plu-