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PLANTES VOLUBILES.

renversent elles-mêmes ou deviennent périodiquement droites de la manière que je viens de décrire ; car la forme crochue peut, dans quelques cas, être permanente et dépendre du mode d’accroissement de l’espèce, comme pour l’extrémité des pousses de la vigne ordinaire, et d’une manière plus évidente pour celles du Cissus discolor, qui ne sont pas des plantes volubiles.

Le premier résultat du mouvement révolutif spontané, ou pour parler plus exactement du mouvement continu de courbure dirigé successivement vers tous les points de l’horizon, est, comme Mohl l’a remarqué, d’aider la tige à trouver un support. Ceci est admirablement effectué par les révolutions qui ont lieu nuit et jour, un cercle de plus en plus grand étant décrit à mesure que la tige augmente de longueur. Ce mouvement explique également comment les plantes s’enroulent en hélice, car lorsqu’une tige enroulante rencontre un tuteur, son mouvement est nécessairement arrêté au point de contact, mais la partie libre qui se projette continue son mouvement révolutif. Ce mouvement continuant, des points de plus en plus élevés de la tige sont mis en contact avec le support et arrêtés ; ainsi de suite jusqu’à l’extrémité : de cette manière la tige s’enroule en hélice autour de son support. Quand la tige suit le soleil dans sa marche révolutive, elle s’enroule autour du support de droite à gauche,