Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
259
REMARQUES FINALES.

matite se préparent pour l’action en s’incurvant temporairement en bas, de manière à servir de grappin.

Deuxièmement, si une plante volubile ou une vrille se trouve accidentellement dans une position inclinée, elle se courbe bientôt en haut quoiqu’elle soit à l’abri de la lumière. Le stimulus déterminant est sans aucun doute la pesanteur, comme Andrew Knight a montré que c’était le cas pour les plantes germantes. Si une pousse d’une plante quelconque se trouve dans une position inclinée dans un verre d’eau à l’abri de la lumière, son extrémité se courbera en haut au bout de quelques heures, et quand la position de la tige sera ainsi renversée, la pousse dirigée vers le sol se redressera ; mais si l’on traite ainsi le stolon d’une fraise, qui n’a pas de tendance à croître en haut, il s’incurvera en bas dans le sens de la pesanteur, au lieu d’être en opposition avec elle. Comme pour le fraisier il en est généralement de même pour les tiges volubiles de l’Hibbertia dentata qui grimpent latéralement d’un buisson à l’autre ; car ces tiges, si elles sont placées dans une position inclinée en bas, montrent une tendance faible et parfois nulle à se redresser.

Troisièmement, les plantes grimpantes, comme les autres plantes, s’incurvent vers la lumière par un mouvement très-analogue à l’incurvation qui