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PLANTES VOLUBILES.

nier lieu de nouveau convexe. Ni les entre-nœuds ni les pétioles ne sont sensibles quand on les frotte. Le mouvement suit la direction habituelle, c’est-à-dire une direction opposée à la marche du soleil, et lorsque la tige s’enroule autour d’un bâton mince, elle se tord sur son axe dans le même sens. Après que les jeunes entre-nœuds se sont enroulés autour d’un tuteur, leur accroissement continu les fait glisser un peu en haut. Si on enlève bientôt ce tuteur, ils se redressent et recommencent à s’enrouler. Les extrémités des tiges pendantes se tournent en haut et s’enroulent sur elles-mêmes. Sous tous ces rapports, nous avons une identité complète avec les plantes phanérogames volubiles, et l’énumération précédente peut résumer les caractères principaux de toutes les plantes volubiles.

La faculté d’enroulement dépend, comme Palm s’est efforcé de le démontrer, de la santé générale et de la vigueur de la plante. Mais le mouvement de chaque entre-nœud séparé est si indépendant de celui des autres, que l’enlèvement d’un entre-nœud supérieur ne modifie pas les révolutions d’un entre-nœud inférieur. Cependant le mouvement fut considérablement ralenti dans deux tiges entières du houblon que Dutrochet avait coupées et plongées dans l’eau ; car, dans l’une, la révolution s’opéra en 20 heures et dans l’autre en 23 heures, tandis qu’elles auraient dû s’accomplir entre 2 heures et