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PLANTES VOLUBILES.

été observé depuis longtemps par Palm et par Hugo von Mohl[1], et traité ensuite dans deux mémoires de Dutrochet[2]. Néanmoins je crois que mes observations, basées sur l’examen de plus d’une centaine d’espèces vivantes fort distinctes, sont assez nouvelles pour que je sois en droit de les publier.

Les plantes grimpantes peuvent être divisées en quatre classes : premièrement, celles qui s’enroulent en hélice autour d’un support sans qu’aucun autre mouvement n’intervienne. Secondement, celles douées d’organes sensibles qui, en touchant un objet, s’y cramponnent ; ces organes consistent en feuilles, branches ou pédoncules floraux modifiés. Mais ces deux classes arrivent parfois à se confondre insensiblement jusqu’à un certain point l’une avec l’autre. Les plantes de la troisième classe grimpent simplement à l’aide de crochets et celles de la quatrième par des radicelles : mais comme, dans ces deux dernières classes, les plantes ne présentent pas de mouvements spéciaux, elles offrent

  1. Ludwig H. Palm, Ueber das Winden der Pflanzen. — Hugo von Mohl, Ueber den Bau und das Winden der Ranken und Schlingpflanzen, 1827. Le traité de Palm ne fut publié que quelques semaines avant celui de Mohl. Voyez aussi Anatomie und Physiologie der vegetabilischen Zelle, par H. von Mohl, traduit par Henfrey, p. 147, à la fin.
  2. « Des Mouvements révolutifs spontanés, etc. » Comptes rendus, t. xvii (1843), p. 989 ; « Recherches sur la volubilité des tiges, etc. » Ibid., t. xix (1844), p. 293.