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LOPHOSPERMUM.

baient à peine en 5 heures 30 minutes ; mais d’une manière marquée en 6 heures 30 minutes. Dans un pétiole, la courbure était perceptible au bout de 4 heures 30 minutes à 5 heures, après la suspension d’une petite anse de ficelle. Une anse de fil de coton fin, pesant un seizième de grain (4,05 milligr.), fit non-seulement courber lentement un pétiole, mais finit par être saisie si solidement qu’on ne pouvait la détacher qu’avec peine. Quand les pétioles viennent en contact avec un bâton, ils accomplissent autour de lui un demi-tour ou un tour complet et en dernier lieu augmentent beaucoup d’épaisseur. Ils ne possèdent pas la faculté de s’enrouler spontanément.

Lophospermum scandens, var. purpureum. — Plusieurs entre-nœuds longs et assez minces accomplissaient quatre révolutions avec une vitesse moyenne de 3 heures 15 minutes. La direction suivie était très-irrégulière, c’est-à-dire une ellipse extrêmement allongée, un grand cercle, une spire irrégulière ou une ligne en zigzag, et quelquefois l’extrémité s’arrêtait. Quand les jeunes pétioles étaient amenés par le mouvement révolutif en contact avec des bâtons, ils les saisissaient et augmentaient bientôt d’épaisseur. Mais ils ne sont pas aussi sensibles à un poids que ceux du Rodochiton, car des anses de fil pesant 8 milligr. ne les font pas toujours courber.