Page:Darwin - Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale.djvu/169

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sant un trou dans cette terrasse, on trouva que la terre végétale noire, avec le gazon, n’avait que 4 pouces d’épaisseur, et au-dessous venait le lit plan, de terre sablonneuse de couleur claire avec beaucoup de fragments de grès. Avant de recueillir aucune déjection, on enleva soigneusement celles antérieurement déposées. Les dernières furent ramassées le 14 octobre 1871. On sécha alors soigneusement les déjections en les exposant à un feu et elles pesaient exactement 3 ½ livres. Cela donnerait pour une acre de terre pareille 7,56 tonneaux de terre sèche rejetée chaque année par les vers.

Le second carré fut pris sur un terrain ordinaire sans clôture, à une hauteur d’environ 700 pieds au-dessus de la mer, et à une petite distance de Leith Hill Fower. La surface était revêtue de gazon fin et court ; elle n’avait jamais été remuée par la main humaine. L’endroit choisi ne paraissait ni particulièrement favorable, ni défavorable aux vers ; mais j’ai souvent remarqué que les déjections sont surtout abondantes sur de la terre ordinaire, ce qu’on pourrait bien attribuer à la pauvreté du sol. La terre végétale avait ici de 3 à 4 pouces d’épaisseur. Cet endroit étant à quelque distance de la maison de la dame, les déjections n’y furent pas recueillies à des intervalles aussi courts que pour celles de la terrasse ; la perte de terre fine en temps de pluie devra donc avoir été plus grande dans ce cas-ci que dans le précédent. D’autre part, les déjections étaient plus sablonneuses, et en les recueillant par un temps sec, elles s’émiettaient quelquefois en