Page:Daudet - Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872.djvu/12

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pied sur le baobab par une porte vitrée.

Imaginez-vous une grande salle tapissée de fusils et de sabres, depuis en haut jusqu’en bas ; toutes les armes de tous les pays du monde : carabines, rifles, tromblons, couteaux corses, couteaux catalans, couteaux revolvers, couteaux poignards, krish malais, flèches caraïbes, flèches de silex, coups-de-poing, casse-tête, massues hottentotes, lazzos mexicains, est-ce que je sais ?

Par là-dessus, un grand soleil féroce qui faisait luire l’acier des glaives et les crosses des armes à feu, comme pour vous donner encore plus la chair de poule… Ce qui rassurait un peu pourtant, c’était le bon air d’ordre et de propreté qui régnait sur toute cette yataganerie. Tout y était rangé, soigné, brossé, étiqueté comme dans une pharmacie, de loin en loin, un petit écriteau bonhomme sur lequel on lisait :