Page:Daudet - Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872.djvu/78

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lière : on le chargeait toujours, il ne partait jamais.

Il ne partait jamais ! vous comprenez l’allusion…

En un tour de main, cette chanson devint populaire et quand Tartarin passait, les portefaix du quai, les petits décrotteurs de devant sa porte chantaient en chœur :

Lou fùsioù de mestre Gervaï
Toujou lou cargon, toujou lou cargon.
Lou fùsioù de mestre Gervaï
Toujou lou cargon, part jamaï

Seulement cela se chantait de loin, à cause des doubles muscles.

Ô fragilité des engouements de Tarascon !…

Le grand homme, lui, feignait de ne rien voir, de ne rien entendre ; mais au fond