Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/64

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le prêtre.

Ma fille, ne poussez pas à bout un Dieu clément qui ne demande qu’à vous pardonner ; humiliez-vous, ô pauvre pécheresse, joignez les mains, courbez la tête et priez ; priez, il en est temps encore. Allons, qu’une sincère contrition, allons, qu’une prière ardente lavent ces lèvres et ce cœur de tout contact et de tout attachement impurs. Priez, ma fille ; Dieu vous écoute, vous juge et vous pardonne — (Après quelques hésitations, la maîtresse joint les mains et courbe la tête. — Ils parlent tous les deux longuement à voix basse.)

la maîtresse, relevant la tête.

Et maintenant je puis mourir, puisque ma voilà réconciliée avec mon Seigneur.


Scène IV

LE PRÊTRE, LA MAÎTRESSE, L’AMANT.
l’amant, entr’ouvrant la porte.

Mon supplice est-il terminé ? — Ont-ils fini de se parler à voix basse ? — (Il s’approche du lit.)