Et tandis qu’elle rattrapait son fil avec des maladresses encore, une attention d’inexpérience, Jean la regardait, toute reposée dans sa robe simple, son petit col droit, les cheveux bien à plat sur la rondeur antique de sa tête, et l’air si honnête, si raisonnable. Dehors, dans un décor luxueux, roulait continuellement le train des filles à la mode, haut perchées sur leurs phaétons, redescendant vers le Paris bruyant des boulevards ; et Fanny ne semblait pas avoir un regret pour ce vice étalé et triomphant, dont elle aurait pu prendre sa part, qu’elle avait dédaigné pour lui. Pourvu qu’il consentît à la voir de temps en temps, elle acceptait très bien sa vie de servitude, y trouvait même des côtés amusants.
Tous les pensionnaires l’adoraient. Les femmes, étrangères, sans aucun goût, la consultaient pour leurs achats de toilette ; elle donnait des leçons de chant le matin à l’aînée des petites Péruviennes, et pour le livre à lire, la pièce à voir, elle conseillait ces messieurs qui la traitaient avec toutes sortes d’égards, de prévenances, un surtout, le Hollandais du