Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/251

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content, on va s’amuser, ici. Cela me rappellera l’année où nous avons eu Pipette…

madame jourdeuil.

Oui, je te conseille d’en parler, de ton Pipette, après le tour qu’il nous a joué.

le père jourdeuil.

Oh ! ce n’est pas pour l’argent, que je lui en veux. C’est surtout pour sa fugue… Il était si cocasse, cet animal !… Il y a des jours où il me manque.

louise, montrant à sa mère le gros registre laissé sur la table.

Dis donc, maman, tout de même, tu n’as pas pu arriver à finir tes comptes ; tu en es toujours à : je retiens deux.

madame jourdeuil.

Oh !

louise.

Bah ! tu finiras dans la soirée. (Elle enlève le registre et le dépose sur la crédence.)

le père jourdeuil.

À propos de comptes, vous n’avez donc pas payé la note de la mère Raizou ?

madame jourdeuil.

Non, mon ami. Comme notre dernier mois était très chargé, j’ai préféré la remettre à celui-ci.

le père jourdeuil.

Tant pis ! Tous ces philistins font déjà si pe