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PRÉLUDE



L’heure est blonde et rieuse, à l’aube de la vie,
Quand, d’une aile enjouée, alerte elle confie
Au matin ses essors.
Au matin ses essors. Ô les premiers réveils
Et leur chant d’alouette ivre de rais vermeils !

Même de l’espérance insoucieuse, folle,
Vers les proches avrils et leur miel elle vole
En un vol si léger de joli papillon,
Que, la voyant passer, la fleur et le rayon
Jalousent, celui-ci sa lumière d’aurore,
Celle-là sa beauté fraîche qui vient d’éclore.