Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/33

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sement que la décision qu’elle avait prise lui procurait. Elle s’endormit enfin.

Il était bien neuf heures et demie du matin, lorsque Madame de Repentigny, très inquiète, vint frapper à la porte de la chambre de la jeune fille. Que voulait dire ce sommeil prolongé ? À la messe, la bonne Marie Favery avait été étonnée de ne pas voir Perrine surgir à ses côtés dans le banc de famille. Mais enfin, peut-être se sentait-elle très lasse ce matin, par extraordinaire ?

Puis, le déjeuner avait sonné. Perrine n’y était pas descendue. À Charlot, aux petits Pierre et Perrine, qui demandaient la jeune fille, Madame de Repentigny avait cru bon de dire que, sans doute, celle-ci était un peu souffrante… qu’elle allait bientôt apparaître.

Confiant, Charlot s’était éloigné, en route pour une partie de pêche vers l’île d’Orléans. Les petits s’étaient mis à jouer, de leur côté, sous la surveillance de la fidèle Normande. Des cris joyeux s’élevaient presque sous la fenêtre de tante Perrine.

Madame de Repentigny dut frapper deux fois avant d’entrer.

« Qu’y a-t-il, Perrine ? Tu nous inquiètes, sais--