Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/173

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Charlot, en scandant ses paroles, il n’y aura pas d’inondation, non, non, car personne n’a prédit quoi que ce soit là-dessus… Mais que les sagamos entrent au plus tôt… voient… se convainquent. Les greniers leur sont ouverts. »

Ce fut avec empressement que les Iroquois pénétrèrent dans les pièces indiquées. Ils en ressortirent bien vite, l’air penaud, aucun d’eux n’ayant percé le mystère de tous ces canots alignés sur deux larges planchers. Sans que cela y parût, les Français poussèrent un soupir de soulagement en écoutant les paroles confuses que firent alors entendre les sauvages. Soudain, Charlot s’approcha d’un des vieux capitaines. Il regardait curieusement de côté et d’autre.

— Que cherchez-vous, vénéré sagamo ? demanda Charlot avec respect et intérêt.

— Mon fils adoptif. Je veux le voir.

— Hélas ! Il est dans un état pénible depuis le matin. Il ne veut ni parler, ni manger.

— Conduis-moi, près de lui, jeune sagamo.

— Je ne sais si je puis…

— J’irai seul à sa recherche, si tu refuses. Je veux le voir, tu m’entends, sagamo têtu ?

— Bien. Je dis un mot au capitaine et te conduirai dans la chambre des malades au fort. C’est là que tu trouveras ton fils Radisson.

— Bien. Hâte-toi.