Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/24

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regard anxieux.

— Qu’y a-t-il, ma bonne Marie ? demanda-t-elle.

— Du nouveau se prépare, je crois, ma mère. On nous apprend… Elle hésita.

Ne craignez pas pour moi, Marie. Parlez. Je me sens très faible ce matin, mais calme, si calme. Serait-ce la sérénité de ceux… qui contemplent un beau couchant, le leur ? Il se pourrait.

— Pourquoi nous chagriner avec de semblables réflexions ?

— Mon temps est fini, ma pauvre amie. La journée a été longue, fructueuse, je l’espère. Un seul désir persiste en mon cœur : revoir Charlot, lui recommander sa sœur, ma sage et dévouée Perrine, dont la jeunesse a bien été un peu sacrifiée jusqu’ici… Mais dites, Marie, que vouliez-vous m’apprendre tout à l’heure ? N’hésitez pas, je vous prie, je suis en état de recevoir même la plus pénible communication.

— La joie est peut-être plus à appréhender, ma mère.