Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/172

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sûr gardien que lui. Plusieurs fois, il avait averti les amoureux de l’approche ou du père de la fiancée, ou d’un ami de son protecteur. Olivier disparaissait alors, et le petit garçon s’approchait de la jeune fille, dont il rassemblait les divers objets ou qu’il aidait à remonter à cheval. M. Perrault avait un jour questionné sa fille sur ce garçonnet qu’il apercevait souvent auprès d’elle. Mathilde avait haussé les épaules et appris à son père que les cousins Précourt envoyaient leurs messages par cet enfant qu’ils avaient presque adopté, vraiment. À son père, qui s’étonnait avec ironie de la fréquence des messages des parents de Saint-Denis, la jeune fille répliquait encore qu’elle n’y pouvait rien, pas plus lorsqu’il s’agissait des mots de ses cousins que de ceux que lui adressait, fréquemment aussi, le lieutenant Herbert Walker, qui se servait, lui, de son ordonnance. Cette allusion de la jeune fille à l’officier anglais dont la cour persistait, nonobstant le froid accueil qu’il recevait, avait réduit M. Perrault au silence. Pouvait-il risquer que