Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/232

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au moins six cents membres. Les autorités commencèrent à ouvrir les yeux, à s’effrayer. Ces patriotes n’avaient pourtant point d’armes. Comme projectiles les mots véhéments remplaçaient les plombs meurtriers. Mais savait-on où pouvait aboutir une pareille levée en masse de la jeunesse, obéissant à la voix d’un tribun à la parole incisive, intelligente, pénétrant la tactique des ennemis, et lui opposant un sens fier, irréductible, des droits britanniques méconnus ou outragés ?

Olivier Précourt se voyait sans cesse aux côtés, soit de Charles-Ovide Perrault, du Dr Gauvin, de Rodolphe Desrivières, soit de Thomas Storrow Brown. Il voyageait aussi sans arrêt, entre Saint-Denis et Montréal. Précieux appoint pour tous ! Olivier tenait au courant des événements soit le Dr Wolfred Nelson, à Saint-Denis, soit le Dr Duvert, à Saint-Charles. Le petit Michel l’accompagnait. Vu la marche précipitée des événements, Olivier avait cru bon de remettre à un an tous les projets de collège concernant son protégé ! Il en avait fait un messager de confiance, pour les petites tâches