Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ché. Jones aura sa seconde leçon, ou je mordrai toute la poussière de la rue Notre-Dame.

— Péché avoué, n’est-ce pas ? fit Rodier, en riant de bon cœur. Mais je doute de la contrition du pénitent.

— Vous me servirez de témoin avec Rodier, n’est-ce pas Olivier ?

— Si les choses vont en effet jusque là, je ne vous refuserai pas. Pourvu…

— Pourvu ? demanda Desrivières.

— Il me faut être à Saint-Charles dans quelques jours, relativement à cette assemblée des six comtés. C’est tout de même aussi important cette manifestation que toutes nos querelles, si honorables qu’elles soient, mon cher Rodolphe ?

— Évidemment. Mais croyez-moi, vous ne serez pas retardé par le duel Jones-Desrivières.

Et il en fut, tel que l’avait prévu le jeune homme. Le duel eut lieu à la montagne, le surlendemain, et n’occasionna aucune tragédie. Mais la réputation de bravoure de Rodolphe Desrivières atteignit son point culminant. Il devint « le lion du jour », à la profonde satisfaction du petit Michel, qui s’attachait de plus en plus à cet ami sincère d’Olivier Précourt.