Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/31

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de race, droits inaliénables, liberté outragée, etc., etc. Mon pauvre frère, si tu n’étais pas un peu ridicule, je te plaindrais de tout mon cœur. Les Anglais sont nos maîtres après tout.

— Oui, c’est là ta sagesse… bureaucratique qui ne peut vraiment lever la tête très haut…Heureusement, toutes les femmes ne te ressemblent pas…

— Évidemment, il y a notre cousine… Mathilde Perrault… une intelligence, une âme supérieure ! Bah ! quand on est amoureux comme toi, on n’y voit pas clair… Si tu savais que…

— Si je savais quoi, Marie ? dit brusquement son frère, en se levant de table et en allant chercher sa pipe élégante en écume de mer.

— Voyons, Marie, à quoi penses-tu de discuter ainsi. Tu paraissais gaie tout à l’heure, fit la grand’mère, avec reproche.

— Je le suis encore. Mais mon estimable frère a besoin de lumières. Je fais quelques précisions. Ça ne lui plaît pas. Qu’y puis-je ?

— Marie, reprit son frère, la voix toujours un peu dure, parle, qu’est-ce que je ne vois pas