Aller au contenu

Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais ne perdons pas notre temps… Veux-tu écrire à mon vieil ami, le Dr Cherrier de faire préparer la maison si la grâce vient pour nous.

— Est-ce que vous seriez mécontent, M. Olivier si… si…

— Si quoi, mon petit Michel ?

— Si la princesse écrivait, non moi ? Elle en serait si heureuse.

— Non, Michel. Je ne veux pas mêler, ma pauvre fiancée d’hier à tout ceci… Mathilde ! ô Mathilde… ma chérie, murmura soudain Olivier, pris d’une sorte de ferveur délirante, que sa fièvre provoquait, tu ne sauras jamais jusqu’à quel point je t’aime et j’ai souffert… combien je souffre encore… Mathilde, je voudrais te voir… ô ma bien-aimée… Mais, non, ne viens pas, ne fût-ce qu’un instant… Je ne suis qu’un affreux cadavre… Mathilde… Mathilde, je souffre !

Puis, le malade se tut, et sembla dormir. Il rouvrit bientôt les yeux et vit Michel tout pâle d’inquiétude.

— Michel, j’ai parlé de la princesse tout à l’heure, n’est-ce pas ? J’en parle toujours quand la fièvre vient. Tu n’en diras rien ?…

M. Olivier, je vous en prie… Ayez pitié d’elle…

— Promets-le moi, mon bon petit. Promets-le !

M. Olivier …

La porte s’ouvrit à cet instant et le gardien signifia à Michel de sortir en hâte, car il y