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une révolte au pays des fées

Messieurs, ce petit bout d’homme ne me dit rien qui vaille. Si nous nous passions, pour cette fois, des services de ce ridicule messire ?

— À votre aise, dame Rageuse, je m’en retournerai fort volontiers d’où je suis venu, répondit en riant plus fort, messire Polichinelle.

— Ah ! mais non, par exemple, cria Envie, de sa voix aigre. Tu resteras ici. Pirates, enchaînez Polichinelle. Jetez-le au fond de la caverne. La Sorcière d’Haberville en fera ce qu’elle voudra, dès qu’elle sera remise de sa crise de nerfs. Elle n’en pense pas mieux que nous tous. Eh ! eh ! messire Polichinelle, traître élégant et sonore, vous resterez au repos durant cette guerre ! Allez, ouste ! Digérez, bien notre vexante décision, mon petit !

— « Vous le regretterez, vous le regretterez tous, » protestait Polichinelle, en se défendant comme il le pouvait contre les robustes pirates. Il fut bientôt immobilisé, traîné hors de la salle.

Puis, diverses autres précautions ayant été prises, et de nouvelles précisions ajoutées au plan de campagne de Rageuse, l’assemblée, enfin, prononça l’ajournement. L’on décida de se réunir, de nouveau, au lendemain de la prise des captifs.