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Page:Daveluy - Une Révolte au pays des fées, 1936.djvu/48

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une révolte au pays des fées

Nous serions auprès de vous au lever du soleil, je vous le jure. N’est-ce pas, Louison, tu viendrais aussi ?

— Oui.

— Je n’ai pas autorité en la matière, fillette, ne le savez-vous pas ? Il faudrait demander cette permission à l’un des chevaliers du camp.

— Pourquoi, demanderions-nous cette permission ? fit soudain Louison, en se rapprochant du messager. Ce messire Gnome est un ami du duc. Nous nous promènerions sous son escorte, dans le voisinage du camp, puisqu’il ne demeure pas très loin de nous, ainsi qu’il le dit.

Le gnome, en ce moment, toussota, penchant très bas son corps. Comment pouvoir dissimuler autrement l’immense satisfaction qui le tenait et éclatait sur toute sa physionomie.

Les beaux yeux bleus de la princesse s’animèrent en écoutant Louison. Le gnome vit cela aussi.

— Seigneur Gnome, dit la princesse, dites-moi, le duc a-t-il parlé devant vous d’un prochain retour au camp ?

— Oui, Sa Grâce croit pouvoir y revenir dans un mois.

— Dans un mois ? Seulement ?

— Sa Grâce le déplore comme vous.

— Et puis, dites… et la princesse baissa un peu la voix, soudain craintive, est-ce bien exact ce que vous venez de déclarer à la petite Cloclo ? Nous pourrions aller chez vous ce soir, et en revenir au lever du soleil ?

— Facilement, oui, Altesse. Seulement, il faudra vous soumettre à certaines conditions que je serai au regret de vous imposer.