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Page:Daveluy - Une Révolte au pays des fées, 1936.djvu/62

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une révolte au pays des fées

— Fol écuyer, va ! Tu comprendras mieux tout à l’heure. En selle ! Ton âne a plus de raison que toi, en ce moment.

— En ce moment ? Non, mon bon maître, toujours, répondit humblement Sancho, qui aida Don Quichotte à enfourcher solennellement Rossinante, plus efflanquée que jamais. Puis, il sauta lui-même sur le dos de son âne. C’est alors qu’il aperçut Peite Poucette, toujours juchée sur l’épaule du chevalier.

— Hé ! mon bon maître, qu’est ceci, s’écria-t-il ?

— Quoi ? Qu’y a-t-il encore, maraud ? Ne peux-tu me laisser à mes hauts projets d’offensive et de défensive ? Mes ennemis, cette fois, mordront toute la poussière de ce pays, je te le jure.

— Oui, mon maître. Mais alors, pourquoi vous faire accompagner en votre héroïque expédition, d’une Poucette comme celle que je vois près de vous ?

— Hein !… Ah ! oui. Je me suis laissé toucher par cet enfantelet, que veux-tu ?… Avec moi, d’ailleurs, qu’aurait-elle à craindre ?

— Rien, messire, certes ! Ô brave entre les plus braves des chevaliers !